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HOMMAGE A OLIVIER VOISIN : « Alep » par Estelle Quet.

 

Avec lui, on ne suit pas la guerre, on est en guerre, dans la guerre.

Dans Alep, la ville des snipers.

 Alep, où on pénètre dans les maisons par des trous creusés dans les murs. Des trous utiles pour faire passer les cadavres des combattants tués.

 

​​
I
Alep, où des hommes aux visages de morts-vivants, dissimulés derrière des rideaux, clignent de l’œil sur le viseur de leur fusil à lunette, chassent l'aperçu d'un corps, cherchant l’ombre d’en face, homme, femme, enfant, chien errant, qu’ils vont abattre.

 

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Alep, où on voit un combattant courir, éperdu, fuyant un tir de mortier et portant une drôle de rond de lumière sur le front, un cercle jaune, doré, brillant. Le laser d’un sniper? Non. Seulement le reflet du téléobjectif de Goran qui est face à lui, sous lui, contre lui, collé à sa peur.

 

 

Estelle

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